Le syndrome respiratoire des chiens brachycéphales
fiche maladie
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Auteur
Dr JH. BOZON
Domaine de compétence
-
Chirurgie orthopédique
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Neurologique
-
Maxillofaciale
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Cardiaque
-
Thoracique
Le syndrome respiratoire des chiens brachycéphales se caractérise par une difficulté respiratoire plus ou moins marquée qui apparaît souvent dès le plus jeune âge. La cause principale de cette pathologie est anatomique et le traitement de choix est souvent chirurgical.
Les races concernées
- Affenpischer
- BullDog américain/français/anglais
- Boston Terrier
- Boxer
- Cavalier King Charles
- Chow-chow
- Dogue de Bordeaux
- Lhasa Apso
- Pékinois
- Pug
- Rottweiller
- Shih-Tsu
Une anatomie spécifique
Chez cette race de chien, l’ensemble des structures de la face est écrasé dorso-ventralement et crânialement. Il en découle une compression des voies respiratoires supérieures, une sténose des narines, une élongation du voile du palais et parfois une éversion des ventricules laryngés qui viennent obstruer l’entrée de la trachée.
L’ensemble de ces chiens présente une respiration bruyante qui pour la majorité des propriétaires est une sorte de “fatalité”. C’est faux : il est possible de modifier et d’améliorer le statut respiratoire de ces animaux.
En effet, il existe une intervention groupée des voies respiratoires supérieures qui améliore considérablement le confort de ces animaux. Il s’agit de la triade :
- Nez
- Voile
- Ventricules (NVV).
Une intervention : la triade NVV
Nous préconisons l’intervention sur la triade NVV avant la première année afin d’éviter les complications pulmonaires, cardiaques ou autres liées aux efforts expiratoires chroniques et la fatigue précoce de ces animaux.
Il est en effet important de comprendre que ces animaux ne peuvent pas ventiler correctement même la gueule ouverte. Ils se trouvent tous les jours et 24h/24 en pseudo détresse respiratoire et parfois en réelle détresse lors de conditions particulières d’effort ou de température.
Afin de réaliser cette intervention chirurgicale, un bilan du statut respiratoire est nécessaire. Il comprend :
- un examen de la face et des voies respiratoires supérieures par endoscopie
- idéalement un bilan cardio-pulmonaire (radiographie thoracique, échographie cardiaque)
- un bilan sanguin comprenant numération et biochimie de base est recommandé, ainsi que l’accès au gaz sanguins si cela est possible.
Cette intervention doit être réalisée dans une structure capable de prendre en charge ce type d’intervention notamment en matière de diagnostic par imagerie (endoscopie respiratoire recommandée), d’oxygénation, de capacité de réanimation et de surveillance post-opératoire.
Lors du réveil, il est indispensable d’avoir un visuel sur l’animal jusqu’à ce qu’il soit capable de se tenir debout. Les chirurgiens doivent être prêts à intervenir en toutes circonstances jusqu’à la réalisation d’une trachéostomie d’urgence si nécessaire.
Le taux de mortalité de ces animaux lors d’une chirurgie de BAS est de 5 à 10% dans les 24 premières heures.
Notre approche
- Nous conseillons une intervention précoce en fin de croissance
- Bilan général : respiratoire – cardiaque – sanguin
- Intervention chirurgicale le MATIN afin de pouvoir surveiller votre compagnon toute la journée.
- Surveillance visuelle et monitorée jusqu’au réveil « debout conscient » de votre compagnon.
- Sortie le lendemain
Principe de l’intervention en 3 étapes
Réalisation de l’exérèse excessive du voile (partie molle) du palais qui plonge au sein de l’entrée de la trachée. Cette coupe peut être réalisée à la lame de bistouri, au bistouri électrique (notre préférence) ou au laser.
L’utilisation du laser ou d’un instrument de thermofusion de dernière génération (dont dispose la clinique) permet l’obtention de coupes fines, précises et limitant au maximum l’inflammation post-opératoire.
Clinique Vétérinaire Bozon – Post opératoire immédiat d’une ressection du voile du palais
Sur la vidéo post opératoire immédiate ci-dessus réalisée chez nous, vous pouvez apprécier le dégagement des voies respiratoires en post opératoire, l’absence de saignement ou d’inflammations.
L’intervention consiste à retirer un coin de narine afin d’ouvrir le nez
Réalisée en fin d’intervention après extubation, elle se réalise aux ciseaux avec contrôle de l’hémostase et ré-intubation dès sa réalisation.
Pour les cas de collapsus laryngé 2, une résection partielle des aryténoïdes est réalisée. Pour les stades 3, une trachéostomie définitive est indispensable.
A retenir :
– Intervention précoce avant 12 mois conseillée
– Bilan complet à réaliser
– Surveillance 24h primordiale
– Equipement de réanimation indispensable
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